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Brahms, Andras Schiff, Ivan Fischer, Concerto pour Piano 1, Symphonie 1

Bonjour

Comme indiqué sur mon fil https://audiomaboules.fr/forum/topic/antre-thierrynk/?part=52#postid-15912 en y parlant notamment de Glenn Gould, hier soir a été un grand soir.

15 ème rang, parterre, à gauche pour pouvoir voir les mains de Schiff, pas au centre, ce qui n'a empêché en rien d'entendre parfaitement bien les échanges premiers/seconds violons, ni les trombones et trompettes placées totalement à droite pour la Symphonie.

Le tempo initial est très très proche de celui de Gould qui avait presque fait scandale. Mais sans l'obsession maladive de Gould de trouver une unité de tempo, ce qui n'a strictement aucun sens dans le premier mouvement de concerto qui comporte au moins une bonne dizaine de thèmes/motifs. Suivant la météo, on ne sort pas les mêmes voiles sur un voilier...

Peut-être Gould, aux États Unis, a été un précurseur de la recherche des contre-chants non explicitement écrits. Mais en Europe, depuis le début du XXème siècle au moins, c'est une approche très courante et quasi obligatoire, qui m'a été enseignée dans les années 70. Soit de les rechercher et les trouver soi-même sans devenir une caricature,  soit de les identifier sur les partition quand ils sont "un peu "écrits comme chez Chopin, certaines notes "d'accompagnement" qui se voient attribuer une durée double ou triple ou quadruple et qu'il faut décoder comme une voix supplémentaire et non pas au pied de la lettre.

Dans ce concerto, Gould a fait le 1/4 du boulot. Schiff l'a terminé. J'ai pu écouter hier une interprétation totalement inédite pour moi, et qui ne figure pas dans les enregistrements de ce concerto par Schiff. J'ai été liquéfié.

En fait, c'est Schiff qui dirigeait l'orchestre pendant ce concerto... En se retournant carrément à 90 degrés vers le premier violoncelle qui était visiblement son "point d'appui".

La prise de risques techniques a été totale pendant le premier mouvement, avec des octaves attaquées de 50 cm de hauteur, ce que très très peu de pianistes osent faire en concert (même Martha...). Le timbre, la durée de l'attaque, changent radicalement quand on ose jouer comme ça. Evidemment, 2 ou 3 fausses notes pendant ce premier mouvement, ce dont on n'a strictement rien à battre.

Au début du second mouvement, pendant l'introduction de l'orchestre, Schiff joint ses deux mains comme pour faire une prière. Il pose ses mains sur le piano, et un choral d'une douceur, retenue et profondeur sidérantes s'élève tout doucement dans l'air. Seconde liquéfaction pour moi.

C'est le piano seul qui démarre seul le troisième mouvement, quasiment sans pause après la douceur du second mouvement. Schiff prend un tempo hallucinant que même en disque je ne connais personne avoir l'audace de prendre. Je vois les yeux ronds de Fischer qui se met à battre la mesure pendant toute l'introduction du piano: attention les gars, le tempo c'est ça, c'est pas ce qu'on fait en répétition.
Troisième liquéfaction.

Ivan Fischer est sans doute un grand musicien. De mon point de vue, son principal talent est d'avoir créé en 40 ans un orchestre de classe internationale, Le Budapest Festival Orchestra, de choisir des instrumentistes de grand talent, et de les renouveler (la moitié des musiciens hier avait une petite trentaine, nés après la création de cet orchestre. Il sait faire "sonner" un orchestre, le faire travailler, aucun pupitre n'est en retrait, on n'a pas encore tout à fait le Vienne ou le Londres, mais on n'en est pas loin.

Mais... Cela été un point de désaccord avec Joël du temps où j'écrivais dans Audiophile-Magazine. Les productions de Ivan Fisher sont aux petits oignons en termes de prise de son (Channel Classics, balance en analogique à la prise de son, pas de post-production). Ce qui rend ses albums "Audiophiles".

Il a été assistant de Harnoncourt, avec 98% de Bach et de Baroque. Est-ce le mieux pour ensuite se lancer dans les symphonies de Dvorak et de Brahms?  A l'arrivée, pas vraiment de mon point de vue. Ses symphonies de Dvorak ne tiennent pas la route par rapport à celles de Bernstein, ses symphonies de Brahms sont bof par rapport à celles de Bruno Walter (années 60 et évidemment pas audiophiles).

Hélas, il s'est passé hier ce que je craignais : un son magnifique, mais Brahms?

Pour me faire comprendre, je vais prendre une analogie, ce serait bien trop compliqué à détailler ici par écrit. Les meilleures andouillettes du monde sont celles de Saint Gondon, chez @nico

Si on me sert une andouillette de qualité inférieure dans un cadre magnifique, dans une vaisselle en or et accompagnée d'un Petrus, cela n'égalera jamais pour moi l'andouillette de Saint Gondon.

Je sais bien que le terme audiophile désigne le gout du beau son. évidemment, je le suis. Mais pas au point de préférer un Big Mac dans de la porcelaine accompagné d'un grand crû à un tournedos Rossini servi dans une assiette en carton.

Ah oui, Ivan Fisher a un grand frère, Adam, aussi chef d'orchestre, mais beaucoup moins dans le grand spectacle, les flons flons et les honneurs. Lui, il a juste enregistré entre autres les 104 symphonies de Haydn et les 41 symphonies de Mozart. Ces deux intégrales sont mes références en la matière.

Le concert d'hier m' a amené à réfléchir un peu. Peut-être vais-je écrire une sorte de testament musico-hifi. Les différences entre être humains vont bien au delà des "goûts". Il y a des composantes biologiques dont j'ai parlé avec le livre "La symphonie neuronale" et qui aujourd'hui me semblent les plus essentielles vis à vis de la musique.

Il n'y a pas de jugement de ma part. Vraiment pas. Je suis totalement étanche à la sculpture entre autres. Mais si on m'avait fait des analyses en temps réel hier pendant le concerto, il est probable que mon taux de dopamine devait exploser tous les plafonds.

On peut peut-être aussi se demander pourquoi des gamins à 6 ou 7 ans se font chier à apprendre le solfège, se font physiquement torturer pour l'apprentissage de leur instrument, sont humiliés pendant la majorité de leurs premières auditions, renoncent au foot ou au basket ou à la Playstation,  surmontent avec plus ou moins de difficultés la période des premiers émois amoureux... Que faut-il dans la balance pour équilibrer un peu tout ça? Il faut un Himalaya de jouissance.

Evidemment, il n'y a pas besoin d'avoir appris la musique pour percevoir cet Himalaya. La plupart des participants ici en sont la preuve.

Mais, dans mon putain de sondage, "Je peux être bouleversé par de la musique écoute sur un smartphone ou une radio" ou "Il m'est difficile d'être bouleversé par de la musique dans une installation Hifi correcte", où j'ai vraiment choisi  avec précision chaque terme de la formulation, la nature de certaines réponses m'incite à penser qu'un premier sondage (humainement très très délicat sur un forum hifi) aurait été nécessaire:

"j'ai déjà été bouleversé par de la musique, oui/non."

 

Fledermaus a réagi à ce message.
Fledermaus
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Alors oui !

Quelle chance vous avez de pouvoir assister à des concerts...

On en a aussi quelques uns mais je n'y vais jamais parce qu'au programme c'est "Mozart" ou "Mendelssohn" mais quand je demande si ce sera un quatuor ou une œuvre symphonique je n'ai jamais de réponse.

Donc l'andouillette de @nico oui, mais assaisonnée comment ? La garniture c'est important...

Et tien pour changer un peu je m'en vais écouter le Brahms numéro 1 par Nelson Freire et Riccardo Chailly. 

 

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Pour cette histoire de contre chant, c’est plus explicite avec un exemple concret. Madeleine de Valmalète, née en 1899, avec qui j’ai eu la chance de prendre quelques cours. Écoutez la valse à 13:50. Dans les parties « rapides » un chant insoupçonné sonne, mais pas systématiquement. Première à avoir sans doute eu cette lecture dans cette valse. 

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Bonjour

@thierrynk : Je ne vais pas te demander si tu as aimé ce concert, cela transpire dans tes écrits!

Je n'ai jamais assisté au concert d'un orchestre symphonique ou philharmonique, uniquement de petites formations. S'il m'était possible d'avoir ne serait-ce qu'un dizième de tes capacités d'analyse musicales, je pense que je ferais l'effort de m'y rendre!    

Je vais m’énerver 

Il n’y a besoin de strictement aucune capacité d’analyse. 

Je prends la musique dans la gueule comme tout le monde qui aime la musique. 

Les quelques capacités d’analyse me servent dans 2 cas:

- quand c’est très bien, que j’ai les poils ou que je chiale,  uniquement après coup, même si parfois cela peut n’être que 2 minutes plus tard. 

- quand il y a un problème qui fait que ça ne passe pas, pas de poils, rien, que dalle. Alors là on passe en temps réel, les neurones des émotions se tournant les pouces et les analytiques se mettent en route. 

Pour le concert d’hier, si tu lis bien, le concerto était sublime de tous points de vue, la symphonie juste audiophilement excellente. Ce qui pour une première fois écoute peut être très bien. 

Mais quand tu as déjà goûté les andouillettes de St Gondon…

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@papytechnofil: je te conseille quand même d’aller au moins une fois à la Philharmonie pour écouter un grand orchestre symphonique. 
Pas besoin d’analyser comme sait le faire Thierry. Je ne comprends rien à la musique mais la Philharmonie c’est une expérience sensorielle qui devient rapidement addictive, donc attention, même si les effets secondaires ne sont que positifs 😀

Je pense que Thierry ne se rend pas compte que sa capacité d’analyse de la musique est un talent qui échappe au commun des mortels. Fort heureusement, ce n’est pas nécessaire pour être touché par la musique, mais c’est utile pour en comprendre la structure, ce qui m’échappera hélas toujours…

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Le fil de mon installation : https://audiomaboules.fr/forum/topic/installation-de-filidan-pda0-autour-des-vivid-audio-giya-g3/
Le Guide Acoustique : https://audiomaboules.fr/forum/topic/acoustique-partie-2-realiser-son-propre-bilan-acoustique/

Tout à fait d'accord Philippe !

Je garde encore en mémoire le soir où à la 4ème ou 5eme mesure je me suis laissé happer par le "Rach3" à l'auditorium Maurice Ravel à Lyon, pièce que je ne connaissais pas. Ce fut violent...

C'était il y a environ 45 ans. 

Et là pas question de technique de composition ou autre analyse. 

De l'émotion pure...

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Bonjour

Je vous prie de m'excuser, c'était un coup bas, je savais que Thierry allait bondir!

J'aime la musique, elle fait partie de mes besoins vitaux, mais je suis incapable de l'analyser, c'est physique et pas intellectuel !

Faut vraiment que je visite St Gondon!

Ce forum est un vrai repaire d'andouille

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Et c’est très bien comme ça mon cher @papytechnofil et contrairement à ce qui a pu être suggéré, c’est physique, sensoriel pour tous ceux qui écoutent, même des musiciens comme l’une de mes idoles absolues  Léonard Bernstein. 

Mais quand on étudie la musique, on essaye de savoir pourquoi

Et c’est une question sans réponse. C’est la même absence de réponse qui m’a détourné des sciences dures: on répond au comment et jamais au pourquoi. 

Écoutez vraiment la valse de Chopin donnée plus haut. Comparez la à d’autres interprétations. Si vous n’entendez pas les qq notes mises en avant par Madeleine, un sonotone devrait s’imposer.

Quand je l’ai écoutée en direct à 14 ans, je me suis dit c’est quoi ce truc? Pourquoi?  50 ans plus tard, je n’ai toujours pas de réponse, mais je m’en fous. 

Une vraie différence entre musiciens et non musiciens, c’est l’apprentissage non pas du solfège, de l’harmonie ou d’un instrument, mais des différents compartiments de son cerveau. À mon époque, l’enseignement de « ça » était assez intuitif. Aujourd’hui, on sait explicitement que différents réseaux neuronaux entrent en jeu. 

Bien sur le « comment » permet de décider de ce qu’on veut faire, mais ce qui est essentiel est d’être naturellement dans un certain contrôle des parties cérébrales concernant:

- le physique, les crampes, les raideurs

- l’aspect purement intellectuel du « comment » après avoir passé des siècles à essayer de comprendre 

- le son produit 

- ses émotions, si on est envahi par ce qu’on joue, on fait de la merde, mais si on évacue toute émotion, on fait une autre forme de merde. 

Je peux vous assurer que tout ça est totalement débranché quand j’écoute la Callas et que je chiale à grosses larmes. 

Mais comme je l’ai écrit plus haut, tout ça se remet en route après coup quand c’est sublime (et ça je n’y peux rien, peut être hélas…) ou en temps réel quand qq chose ne va pas, exactement comme on a été plusieurs à le décrire, un défaut majeur empêche le lâcher prise. Ce lâcher prise n’est que la mise hors service des différents aspects indiqués plus haut. 

Je ne pense pas avoir + d’émotions parce que je peux accéder à une minuscule partie du making of. 
J’ai 10 intégrales des symphonies de Beethoven que j’ai écoutées je ne sais plus combien de fois, pendant 40 ans. OK.

Mais quand j’ai découvert récemment Gardiner dans la 5eme symphonie, je suis monté sur ma chaise, comme si c’était la première fois que je découvrais cette symphonie. Pourquoi? On s’en fout. 

Pour terminer, Bernstein n’en sait pas plus que nous sur ce sacré mouvement de la 7ème symphonie de Beethoven. Pas de mélodie, harmonie enfantine, orchestration banale et pourtant… Sa conclusion, c’est la forme qui en fait qq chose d’unique et une liaison directe avec le Ciel pour savoir quelles notes devaient se succéder. 
Bref, on ne sait rien et on ne saura jamais. 

Papytechnofil a réagi à ce message.
Papytechnofil
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Épilogue au sujet de la première symphonie de Brahms. 

Je sais exactement quand et comment j’ai découvert les symphonies de Brahms. 

1983, étudiant, recherche de mes premières « grosses » enceintes. CAPE , Centrale d’Achat Pour Étudiants, rue du Chemin Vert à Paris. 

Un étudiant fou furieux me fait la démo des JMLab Onyx avec la première symphonie de Brahms par Bruno Walter, en mimant la direction et en commentant. Je suis resté hypnotisé et ai acheté les JMLab après qu’il ait rajouté que le meilleur moyen de faire chanter des Cabasse était de leur tirer des balles dans les HP. 

Brahms a mis … 20 ans à écrire cette première symphonie, entre 24 et 44 ans. 
Il y a une tension extrême, intenable, terrible, dans les 30 premières secondes de la symphonie qui dure ensuite 45 minutes. 
Mentalement (et c’est peut être idiot) j’imagine le poids harassant des 104 symphonies de Haydn, des 41 symphonies de Mozart, des 9 symphonies de Beethoven et des 10 symphonies de Schubert sur les épaules de Brahms. 

Si l’interprétation de cette symphonie par Ivan Fischer ne m’a pas emballé, c’est que j’ai « l’habitude » d’être « pris en otage » pendant les 30 premières secondes sans aucune échappatoire possible pour les 45 minutes qui suivent. Cela n’a pas été le cas et j’ai décroché malgré un son somptueux. 

Ce n’est donc pas sur des critères musicologiques que cela ne m’a pas plus mais uniquement sur un aspect émotionnel et très personnel. 
En rentrant, j’ai mis Bruno Walter…

Un peu comme si après une andouillette AAAAA mangée chez Courte Paille, on pouvait se faire une andouillette de Saint Gondon en rentrant…

Pas la même came. 

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@nico j'espère que tu la sens bien la grosse pression pour te mettre aux fourneaux !

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Vu sur ASR, ça m'a fait penser à toi Thierry :

ThierryNK, filidan-pda0 and Mac Arthur have reacted to this post.
ThierryNKfilidan-pda0Mac Arthur
"L'homme qui n'a pas de musique en lui et qui n'est pas ému par le concert des sons harmonieux est propre aux trahisons, aux stratagèmes et aux rapines." William Shakespeare

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Lu dans les critiques de ce concert à propos de la symphonie:

Le Poco sostenuto ‑ Allegro inaugural est bien fait mais se caractérise surtout par un rubato très prononcé et par une profusion d’éclairages et de détails orchestraux (le pupitre de cors, le premier basson, les violoncelles...) qui nuisent à l’arc général du mouvement. Où est le souffle ? Où est ce côté implacable qui est en principe imposé dès le début par le martellement des timbales ? On le cherchera en vain.

Implacable, c’est le bon terme.

Et une autre qui dit en fait la même chose sous forme de compliment. Un p’tit jeune qui ne supporte pas le rouleau compresseur. 

Grâce à un timbalier prodigieux, l’introduction n’est pas le rouleau compresseur qu’on entend parfois.

P’tit jeune qui n’a pas du non plus supporter les qq fausses notes des octaves jouées avec un risque maximal. 

Le pianiste britannique rencontre cependant quelques difficultés dans les mouvements plus allants. Entré sur scène avec sa canne, le septuagénaire a perdu un peu de fluidité gestuelle. Cela se ressent dans les enchainements d’octaves parfois heurtés, mais cela ne l’empêche pas de proposer une vision très construite de l’œuvre, avec certains passages virtuoses très aboutis quand les mains se croisent.

Il n’a pas non plus compris pourquoi Schiff se tournait vers l’orchestre et qui dirigeait vraiment l’orchestre  

Visiblement en osmose avec les intentions musicales d’Iván Fischer, András Schiff sait se fondre dans l’orchestre, se tournant souvent vers ce dernier pour mieux s’imprégner de ses timbres.

J’ai mis en gras ce qui est à mourir de rire.

 

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