Sonates pour piano et violoncelle de Brahms
En 1981, en passant à la Fnac, simplement parce qu'il était en tête de gondole, j'ai acheté ce CD, et à l'époque, je ne connaissais pas ces oeuvres, et j'avais trouvé très jolie la peinture de Cézanne:
33 ans plus tard, en 2014 Diapason en parle encore, et a remis l'article à jour en 2017!
Comme le mentionne cet article, on ne sait pas pas grand choses des deux interprètes. Pas un mot sur eux dans le petit livret. Comme le dit cet article de Diapason:
Nous y entendons un idéal de la musique de chambre, qui fait de l'auditeur le complice, et non le spectateur, d'un dialogue confident. Le disque, spectacle réfrigéré parfois, peut aussi être l'espace privilégié de cette intimité qui se dérobe au concert.
Je n'ai par ailleurs rien à ajouter à cet article, comme par exemple:
La subtilité des timbres, la simplicité nuancée des phrasés installent une atmosphère unique. Cette approche reflète si bien ce que l'on imagine être les longues rêveries du compositeur que l'on se persuade aisément de tenir l'interprétation parfaite des deux sonates si typiques du lyrisme automnal de Brahms. Côté violoncelle, ce petit miracle avait été annoncé, pour le même label, par deux autres disques aussi convaincants, les Suites de Reger et celles de Bloch. Suites en solo, sous cet archet si peu enclin à forcer le trait. Mais ici encore, les notices restent muettes sur la biographie de l'interprète. On perd sa trace ensuite, comme si, une fois cette poétique version délivrée, les brumes de la plaine hanséatique s'étaient levées pour l'emporter dans leur mystère.
Un CD de 1981 parfaitement produit, c'est aussi assez exceptionnel.
J'ai du le racheter 7 ou 8 fois. Je l'ai "prêté", et je ne le revoyais jamais. Il est assez difficilement trouvable et n'existe ni chez Qobuz ni chez Tidal. On en trouve quelques exemplaires d'occasion sur la Zone. Peut-être vais-je contacter Universal en charge du Label Accord pour qu'au moins cela soit disponible chez Qobuz.
Naturellement, ce fil est destiné aux 2 sonates pour piano et violoncelle de Brahms, et pas uniquement à cet enregistrement, et il est bien sur possible de mentionner d'autres interprétations.
Découvertes dans l'intégrale Brahms de Brillant Classics interprétées par Herre-Jan Stegenga (Cello) et Philippe Entremont (Piano),
l'enregistrement moyen m'a donné envie de les racheter par Anne Gastinel (Cello) et François-Frédéric Guy (Piano) dans une interprétation et enregistrement plus vivants.
Je ne saurais dire qu'elles sont meilleures que ta version, vu qu'il semblerait que tu aies acheté tous les CD dispos! 😀
La prise de son de Entremont-Stegenga est sans doute un peu terne et manque un peu de vie. Mais l'interprétation est magnifique.
Pour Anne Gastinel, que j'apprécie dans d'autres oeuvres, là, je trouve qu'elle n'est pas vraiment dans l'esprit. Quand on est "doucement triste et pensif" on n'élève pas la voix et on ne crie pas. Approche qui est en plus amplifiée par l'ingénieur du son qui a mi le paquet sur le violoncelle et a très souvent brisé le dialogue et l'équilibre entre les deux instruments.
Peut-être trouveras tu le Jucker-Giger...
Rien à voir ou presque mais vers la même époque, j'étais tombé amoureux d'un enregistrement des suites pour violoncelle seul d'Ernest Bloch, par le même Rama Jucker et également chez Accord, entendu par hasard sur France Mu...
J'étais allé direct chez le disquaire d'en face et lui avais demandé ce disque des suites pour violoncelle de Bloch - naturellement il avait répondu "de Bach ?" ?
Mais j'avais confirmé, et il a fini par mettre la main sur le disque, déjà pas évident à trouver et dont la pochette était ornée d'une oeuvre picturale de Rama J lui même, un peu à la Turner, si j'ai bonne mémoire.
Je l'ai bien usé celui-là, si ça se trouve je l'ai encore quelque part...
Encore moins à voir mais c'est les neurones qui se connectent de proche en proche : je viens de vérifier, c'est dans le film Chobiznesse, de Jean Yanne, que Robert Hirsch incarne un obscur compositeur contemporain nommé Jean-Sébastien Bloch.
